mercredi 29 octobre 2008

Megaofrenda - UNAM

Et voilà! Encore une année de (presque) passée et on est de nouveau à la Toussaint! Ma période préférée de l´année mexicaine... Pas de grisaille ni de tristesse, mais des offrandes pour nos morts revenus d´outre-tombe!

Hier c´était donc l´inauguration de la Megaofrenda de l´université. L´an dernier le thème était Posada, le caricaturiste, cette année ce sont Octavio Paz, auteur du Labyrinthe de la Solitude, et les 40 ans des Jeux Olympiques de Mexico 68... je le rappelle inaugurés 10 jours après un massacre d´étudiants.

Pour revoir le blog de l´an dernier, cliquer ici...
Et voici les photos de cette année.

L´offrande de la fac. de Sciences... Un sacrifice!


Et Octavio Paz lisant sous son arbre, parlant du choc de deux mondes. Deux mondes unis par Christophe Colomb, dont on voit les caravelles en bas à droite.


Une offrande à Vitalis de Rémi sans Famille. Ben oui, y en faut pour tout le monde! Il y avait aussi les tombes de Sirius Black, Gigi et Obi-Wan Kenobi.


Et les offrandes aux victimes de 1968... Avec une forte critique des J.O.
Chaque faculté présente son offrande personelle aux morts et aux vivants, et on se promène au son de la musique entre les squelettes, sous les odeurs de chocolat chaud et de pan de muertos...

Gracias también a Sergio por sus calaveras de xocolate, siempre b
ienvenidas! Los sesos nunca supieron tan ricos!

vendredi 24 octobre 2008

Cascadas

2e jour au Chiapas: journée cascades. Je ne sais pas pourquoi les français ont une telle fixation pour les cascades. Je me souviens de Marie en Irlande visitant toutes les cascades possibles et inimaginables pour prendre une photo avec un pêcheur en premier plan...

Celle de Palenque ayant beaucoup plu à mes parents, direction Agua Azul dès le matin. Agua azul (eau bleue) tire son nom de la couleur turquoise de ses eaux. Mais attention, si vous aimez le bleu Caraïbes n'y allez pas en saison des pluies (de juin à octobre) car comme le flux augmente, les sédiments remontent et l'eau prend plus une couleur café que bleu lagon...
Mais les chutes sont impressionantes de toutes façons, car il s'agit en fait d'une succession de cascades, et tou ça au milieu d'une végétation luxuriante!


Dans l'après midi direction Misol-Ha, autre cascade mais d'un autre genre. Moins touristique, et beaucoup plus haute (30 m)! Personnellement j'ai préféré. On peut passer derrière la cascade (ça mouille!), il paraît même qu'il y aurait une grotte.


On peut aussi se baigner dans le bassin où elle aterrit, mais avis aux frileux, l'eau est glacée! Nous on tergiverse encore...

vendredi 17 octobre 2008

Palenque

Après quelques divagations, je reprends le chemin du Chiapas pour vous raconter un peu de notre périple de septembre.
1er jour (après 2 jours de route quand même): Palenque.


Palenque est la cité maya la plus connue du Chiapas, et aussi la plus touristique.
Je rappelle (même si je sais que vous le savez) que les mayas vivaient au sud du Mexique et en Amérique Centrale, les Aztèques (ou mexicas, prononcer "mechicas") au centre du Mexique et les Incas en Amérique du Sud (oui oui, Estebán était peruano). Ceci étant dit, revenons à nos lamas.

Palenque donc. Son nom en maya signifie "fortification", ou "champ de bataille".
La cité se situait il y a peu au milieu de la jungle. Les arbres et les moustiques gênant les explorations et les touristes, la zone est beaucoup plus dégagée maintenant. Il reste quand même une grande partie des ruines sous la végétation, et le site comprend même une jolie cascade et un petit pont de bois qui ne tenait plus guère. La balade dans la jungle vaut le détour, surtout quand les singes hurleurs commencent leur concert pour avertir que des intrus pénètrent leur territoire.


Les premiers explorateurs, anglais et francais, inventèrent moultes théories sur l´origine de la cité, entre autres une origine extraterrestre (pas tout à fait démentie jusqu´ici) ou qu´il s´agissait en fait de l´Atlantide.

Entre autres, le site comprend un complexe nommé El Palacio avec un joli campanile qui caractérize Palenque, le temple des Inscriptions où se trouve la crypte funéraire du roi Pacal et la tombe de la reine Rouge.

Palacio

On peut aussi y rencontrer, parmi beaucoup de touristes francais, une madame heureuse de nous raconter comment son fils se marie avec une mexicaine et toutes les formalités que cela implique au niveau du livret catholique. Si vous ne saviez pas que le livret catholique existait (moi non plus) et si vous comptez vous marier religieusement au Mexique, renseignez-vous!

mercredi 1 octobre 2008

Le 2 octobre 1968

Il y a 40 ans, que se passait-il à Mexico?

Les Jeux Olympiques vous allez me dire. Bingo! Mais le 2 octobre 1968?

Et bien 1968 a été, comme en France, une année clé pour les mouvements étudiants. En plus des étudiants de la UNAM (Universidad Nacional Autónoma de México, gooooyaaaaaaa) et de l´IPN (Instituto Politécnico Nacional) participèrent des intellectuels, des professeurs, des ouvriers, etc.
Ce mouvement a été réprimé dans un bain de sang par le gouvernement en charge à l´époque, et plus précisément par Luis Echeverría (secrétaire du gouvernement) et Gustavo Díaz Ordaz (président de la république).

Le massacre eut lieu sur la Place des Trois Cultures, dans le quartier de Tlatelolco. L´armée mexicaine (qui je le rappelle n´a jamais gagné une seule guerre) y réprima une manifestation pacifique.


Un meeting d´étudiants avait eu lieu à Tlateloco après que l´armée se soit retirée de la UNAM et du Poli. Au moment où le meeting terminait, des militaires en civil au milieu des étudiants commencèrent les arrestations, et des tireurs postés dans l´un des immeubles proches de la place commencèrent à tirer, tout comme des hélicoptères qui survolaient les lieux. Certains étudiants se réfugièrent dans les immeubles mais l´armée fit irruption dans les appartements pour chercher les manifestants.


Les faits ayant ensuite été cachés par le gouvernement, on n´a jamais su exactement la quantité de morts et de blessés au cours du massacre. Les chiffres officiels font état de 20 morts, les extra-officiels de plusieurs centaines. Ce jour-là 15 000 projectiles ont été tirés, 8 000 militaires étaient présents, 300 véhicules blindés et 5 000 étudiants détenus.
10 jours plus tard, le président de la République inaugurait les XIXe Jeux Olympiques.
2 ans plus tard, Luis Echevarría fut élu président de la République.



Chaque 2 octobre, une grande marche a lieu de Tlatelolco au zócalo de la ville (la place principale) pour commémorer les faits. Le slogan des étudiants?
Dos de octubre no se olvida! (Le 2 octobre ne s´oublie pas!)